Hortense, comment est-ce que tu perçois l’artisanat africain?

Pour les économistes, l’artisanat en Afrique représente un potentiel immense en termes d’emplois et de développement. Sur le terrain, l’artisanat est un secteur en constant mouvement, une mine de créativité et d’originalité. On ne parle pas seulement ici des beaux objets usuels qui sortent des ateliers, témoignages de savoir-faire ancestraux comme la vannerie ou la bijouterie. L’artisanat englobe des hommes et des femmes qui perpétuent une tradition tout en la modernisant. Il est durable, écologique puisque le recyclage y est partie prenante du processus. L’artisanat en Afrique, c’est par exemple, ces plastiques qui polluent, qui vont être ramassés puis filés par des artisans d’une coopérative au Burkina Faso. Ils vont être tressés pour devenir de beaux bracelets multicolores vendus sur les marchés. C’est esthétique, inspirant et signature de l’excellence africaine souvent copiée sans jamais la mentionner.

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 Hortense, pourquoi ce livre « Made in Africa – Dans ma valise »?

Longtemps j’ai sillonné le continent africain, pour y rencontrer des artisans, véritables artistes qui donnent vie à des objets du quotidien ou a des pièces d’exceptions. La particularité de leur travail réside dans le fait main. Ce dernier qui tend à disparaître partout dans le monde, reste une marque de fabrique en Afrique. Ce livre est né pour sourcer les créations africaines à travers de beaux objets achetés sur les marchés, dans les petites boutiques ou à des marchands de rue. C’est le made in Africa pour tous.